vendredi 9 janvier 2009

Motivation

Ou bien, manque de motivation. Ou bien, la misère de ma vie m'a frappée avec force cette semaine. Après retourner des vacances stressantes, je suis arrivée plus fatiguée qu'au départ.

Je suis allée au stage. Jusqu'alors, je ne connaissais que les cabinets français. Je ne savais pas combien ils sont bien. Les gens savent vivre en France....que ce soit un verre de champagne pour fêter quelque chose, des petites conversations....ils savent qu'ils sont humains. Ils ont maîtrisé l'art de vivre. Le cabinet maintenant est froid en comparaison. Il n'y a rien aux murs, aucune couleur, des meubles un peu pêle-mêle. Le patron est distant, enfermé dans son bureau, et un peu brusque. Chacun a sa façon, je suppose, mais je vois combien Monceau me manque.... J'avais beaucoup de chance là. Cette fois.... Enfin, je sais que quand je vais travailler, je vais garder soigneusement cet art de vivre que j'ai appris en France. Je vais rester gentille, je n'aurai pas peur de fêter la vie et ses évènements avec un verre de champagne à midi, je vais toujours me rappeler que je n'existe pas pour travailler. Je ne serai pas une machine. J'espère garder de l'humanité. Ce semestre sera dur. Heureusement, mon cœur va me rejoindre dans 5 semaines.

J'ai besoin de soutien en ce moment. Je reconnais maintenant que je suis sur une mauvaise voie. Je le sais depuis le premier jour, en fait, et pour quelque raison, j'ai décidé que ces études valaient l'effort. J'en suis moins sûre maintenant, mais il ne reste que quelques mois. Néanmoins, cette semaine est une des pires de ma vie. Je retourne ici, déjà inquiète, et en voyant ce qui m'attend ce semestre, je craque. J'ai fondu en larmes chaque jour cette semaine; j'ai mal dormi toute la semaine. Aujourd'hui, je me suis complètement écroulée. Au cours de chant, ma salvation lors de cette épreuve, j'ai fini en sanglots car je ne sais plus comment garder ces émotions en moi.

Je ne sais pas combien je peux tenir, mais je garde les dates du 13 février et mai 2009 en tête. Je ne veux pas aller à la remise de diplôme. Je ne suis pas fière de ce que je fais. Cette expérience m'a fait perdre le contact avec moi-même. Ma professeur me dit que c'est ma façon d'exprimer à l'univers ce que je veux. J'ai dit que je ne veux pas travailler avec mes activités en dehors les cours--à l'école. Je devrais arrêter. Je le sens, je le sais au fond de moi-même depuis le début. Je déteste ne pas finir ce que j'ai commencé, mais je suis si malheureuse en ce moment.

Je suis rentrée et fait une longue sièste pour rattraper le sommeil perdu, accompagnée par mon cœur. 3 heures. Ce n'est qu'une partie, mais je me sens un peu mieux. J'ai les yeux toujours gonflés et la peau est tendre à force d'être frottée tant par des mouchoirs et des manches cette semaine. J'ai toujours envie de pleurer, mais je suis fatiguée. Bien sûr, je n'ai pas travaillé aujourd'hui, à part cette réunion désastreuse du journal. Après, j'étais en larmes. Je suis comme un insensée cette semaine, et les cours ont à peine commencé.

J'attends alors, et je vais essayer de chanter. Je suis si épuisée actuellement.